Le pouvoir…
Ce trésor qui scintille, fascinant, et qui attire…
Cet or qui brille, émerveillant, du sommet d’une montagne,
Et, qui, magnifié par les beaux rayons de soleil, luit, de mille feux, Il rend fou, il rend ivre, Il rend fort, il rend aveugle.
Il rend beau, le plus laid,
Avenant, le plus détestable
Attirant, le plus répugnant
Le pouvoir a tellement de pouvoirs…
Qu’il faut vraiment être fort,
Dans l’âme, dans l’esprit,
Pour y survivre…
Car, au-delà de ses airs enchanteurs, Se cache un trou géant,
Et quand, confiant,
On gravit cette montagne, d’en haut, on se donne le pouvoir de voler…
Au risque de sombrer, et de se retrouver,
Un jour, au fond du trou.
Du haut de ce sommet, On oubli,
Comme par magie,
Tout ce, et ceux qui nous ont tiré, supporté,
Tout ce et ceux qui nous ont porté, motivé
On en oublie son passé.
Dans l’ivresse,
On en oublie ses promesses,
Qu’on a faites, dans le blanc des yeux, à ceux qui avaient porté tout leur espoir en nous,
A ceux qui, affamés, avaient rugi de rage, déchirant les rues de la ville, trop frêles pour contenir cette colère amère,
Cette colère, trop longtemps contenue.
On oublie ce, et ceux, qu’on a laissé,
En bas,
Et qui ont célébré,
Avec tant de joie, notre consécration,
Après notre pénible ascension,
Et qui déchantent, au fil du temps
Quand, au bout d’un moment,
Rien ne se passe, concrètement.
Quand, après tant de temps passé au sommet,
Le salut, tant attendu, est toujours absent
Et que rupture, devient synonyme de continuité, visiblement…
Oui, au sommet, on oubli, très souvent,
Et on se gonfle d’orgueil,
Et on regarde autour de nous,
Et on se donne le pouvoir, de vie, ou de mort,
On se donne le pouvoir de nuire, ou de sauver,
On se donne le pouvoir de rendre heureux, ou malheureux,
On se donne le pouvoir de décider,
Souvent, d’abord, dans le sens de ses propres intérêts,
Et de ceux qui sont autour de soi, et qui ont eux aussi, gravi les rochers
Moins vite que nous, mais avec nous,
Et avec qui, au milieu de la nuit, on a conclu un pacte,
Souvent, au détriment du commun,
Pour des intérêts personnels, faisant fi des priorités
Seulement, on oublie aussi,
Que tout a une fin, et que seule l’histoire perdure, que le temps ne s’achète pas, ne se rachète pas.
On oublie aussi, que nos actes nous suivrons,
Ceux d’hier, d’aujourd’hui, et de demain,
Dans notre conscience, et dans notre histoire…
Cette histoire qu’on se doit d’honorer, pour justement, l’honneur de notre descendance,
Mais le Pouvoir a le pouvoir de faire oublier,
De rendre amnésique, et inconséquent,
Et, en attendant la mort, On se mord les doigts,
Car il est trop tard, et surtout impossible,
De refaire le passé.
Et là, on se rend compte, que le pouvoir, ce trésor fascinant,
Cet or qu’on était allé chercher, jusqu’au sommet d’une montagne,
Est traitre, car, tôt ou tard, il nous abandonne…
Nous riant au nez, cyniquement…
Ce pouvoir traitre, que nous aurions dû mieux faire de lâcher, avant qu’il ne nous lâche,
Et nous, on ne veut pas le lâcher, car il avait fini par tout représenter pour nous,
Plus que notre famille, nos amis, il devient notre oxygène,
Et par instinct de survie, on s’y accroche, à coups de promesses, et à coût de sang,
D’hommes, femmes, et d’enfants,
A coût de pauvres innocents,
Qui, par cette même innocence,
Par amour, par confiance,
Nous avaient hissés, par leur voix, aux plus hautes sphères.
Et nous nous accrochons à ce pouvoir, qui nous a rendus fou,
Désespérément.
Et, la mort dans l’âme,
On se rend à l’évidence,
Trop tard…que le VRAI pouvoir, l’éternel pouvoir, n’appartient qu’à ALLAH.

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