Une belle rencontre, une belle personne, une belle âme, incroyablement vivante…

La rencontre…

 Nous nous sommes fait un câlin, certainement parce que j’avais le sentiment de la connaitre, l’impression qu’elle était une de ces bonnes copines, très imparfaite, mais qu’on adore, parce qu’elle est si vraie…

Cette impression, ce sentiment, Halima? Maréme Dial ?

Comment arriver à dissocier ces deux personnages ?

Il lui a fallu beaucoup de talent pour apprivoiser les esprits et les cœurs des sénégalais, et même des millions de citoyens du monde…

Cette « Maitresse d’un homme marié » ne laisse personne indifférent, on l’aime, on la déteste, mais elle marque les esprits…

Elle a su s’imposer, sans rien forcer, dans le cœur de toute personne qui a accepté de lui ouvrir les portes de son foyer, à travers nos écrans…

Mais pour en revenir à Halima Gadji, cette femme à la beauté incontestable, aux traits parfaitement dessinés…

Du haut de ses 30 ans, elle est bien dans sa peau, et ça se voit!

Et pourtant, avant ces rires francs, cette assurance, ce succès, rien n’était évident.

Elle « était partie pour mal finir », mais il faut croire que le destin lui avait réservé de jolies surprises, et ce, grâce à la magie des réseaux sociaux…

Halima Gadji a accepté de s’ouvrir à nous, afin que son parcours puisse en inspirer beaucoup…

Halima, comment te définirais tu ?…

Je me présenterai comme une femme indépendante, libre, joyeuse, affirmée, travailleuse, mère. Je pense que je porte beaucoup de casquettes…Voila, je me présenterai juste en tant que femme imparfaite, je ne suis pas parfaite, donc, en tant qu’humaine, voilà…

Justement, en tant qu’humaine, tu as du connaitre des hauts et des bas, avant ce succès …Mais avant cette consécration, cette Halima, tu as certainement dû passer par énormément de choses…Pourrais-tu partager ton histoire avec les lecteurs de rabiadiallo.com ?

Oui ! Je suis née, j’ai grandi au Sénégal, d’un père sénégalais et d’une mère maroco-algérienne. Donc j’ai reçu une éducation maghrébine…

Alors, Je vais commencer par l’école; je pense que tout a commencé par là, quand je fais ma rentrée et qu’on m’apprend que je suis handicapée, parce que je suis beg. Et cet handicap va vraiment faire basculer ma vie, surtout mon enfance, parce qu’à l’école, je subissais les moqueries de mes camarades, les enseignants ne se montraient pas du compréhensifs par rapport à mon beg également.  Pour eux, me frapper c’était la meilleure solution pour me faire parler. Donc j’ai tout de suite détesté l’école et même mes amis. Je ne m’y sentais pas à ma place. L’école était grande, mais j’étouffais, je sentais que je n’avais pas d’espace, parce que j’étais critiquée par rapport à mon handicap, par rapport aussi au fait que je n’étais pas d’après eux très futée.  Je n’ai jamais été inintelligente, j’avais juste du mal à réagir comme les autres élèves…et dès l’instant où on a commencé à me frapper, ça ne m’a pas donné envie de fournir des efforts. Donc j’ai évolué jusqu’en 5ème, en sachant j’avais déjà redoublé 3 fois. Et à 16 ans, je suis encore en 5ème, et je décide d’arrêter l’école. Je dis à ma mère « l’école n’est pas faite pour moi ». Donc à 16 ans je commence à travailler et la rue m’apprend beaucoup de choses. 

Et comment ta mère a-t-elle accueilli ta décision d’arrêter tes études ? 

Très mal. Ma mère ne voulait pas du tout. Ça a été son pire cauchemar, au bout d’une semaine elle a renvoyé la domestique et je suis d’office devenue la nouvelle ménagère de la maison. Elle me donnait les corvées les plus difficiles, elle me faisait faire des choses difficiles pour me faire craquer et retourner à l’école. Seulement moi, je préférais ses corvées à l’idée de retourner à l’école et me faire humilier à nouveau par tout le monde. Au bout de 6 mois, comme toute jeune femme, j’ai eu besoin d’argent pour m’acheter mes effets de toilettes, et là elle me dit « non, à la maison, tu auras où dormir, où manger, ect…Mais si tu as besoin d’argent, il va falloir travailler ». Donc à mes 16 ans, je commence à travailler….

Parles-nous de ce premier travail…

Mon premier travail, c’était au Magic-land, le parc venait tout juste de démarrer ses activités. Je travaillais comme ménagère, et l’après-midi je m’occupais des enfants au niveau des attractions. Et j’ai tout de suite aimé travailler dans cet environnement parce que j’aime beaucoup les enfants…je profitais beaucoup des jeux, je m’amusais beaucoup, et parfois j’effectuais des heures supplémentaires sans qu’on ne me le demande. Je préférais être au boulot qu’à la maison à subir le jugement de mes proches. J’y étais parfois de 09H à minuit.

Et ton premier salaire ?

Il faut savoir que j’ai été renvoyée de mon premier travail parce que j’étais mineure à l’époque mais j’avais mentionné sur mon C.V que j’avais 18 ans (rires). Me voyant évoluer et me comporter comme l’adolescente que j’étais à l’époque, mon patron a finalement découvert le pot aux roses et m’a immédiatement licenciée. 

J’ai reçu 21. 000frs CFA. J’ai remis à peu près 16 000 Frs à ma mère et le reste je l’ai gardé en prévision de mes frais de transport dans mes futures recherches d’emploi.

Et comment ta mère a-t-elle réagi, quand tu lui as remis la quasi-totalité de ton salaire ? 

C’était émouvant, parce qu’elle m’a dit qu’elle ne m’avait pas demandé de travailler pour que je lui rapporte de l’argent. Que si cela ne dépendait que d’elle, je serai restée à l’école, et devenir comme ces autres qui ont fait de grandes études et fait un boulot sérieux. On m’a toujours dit que pour faire un boulot sérieux, il fallait rester à l’école, et quand je disais aux gens que je voulais être actrice, ils pensaient que c’était pour m’amuser…

Et justement comment t’es venue le rêve, l’envie d’être actrice ? L’as-tu ressenti très tôt dans ta vie ? 

Oui, oui. La première fois que je l’ai dit à a mère, j’avais 8 ans. J’ai commencé à subir les sévices corporels à l’école en classe de CP. J’avais 7 ans. En CE1, j’en avais déjà marre de l’école et de toute cette violence que je subissais. J’ai donc demandé à ma mère de m’inscrire dans une école d’art, je savais que pour soigner mon beg, il me fallait pratiquer un art. Soit, la danse, la musique, ou le théâtre. Ma mère ne prend pas cette suggestion au sérieux et me fait comprendre que cette volonté ne relevait pas de grandes ambitions. Et à mes 16 ans, comme je t’ai dit, j’ai craqué.

Et donc, de tes 8 ans à tes 16 ans, tu as nourri ce rêve de devenir artiste, actrice plus particulièrement ?

Oui, de mes 08 ans à mes 20 ans plus exactement…

Et au quotidien, ça se passait comment ? 

Je me rendais à des castings, mais j’ai toujours été recalée à cause de mon beg. Et en même temps, le cinéma sénégalais n’était pas aussi dynamique à l’époque. Et les rares fois où j’allais à des castings, on me disait tout le temps que pour etre actrice, il faut communiquer; « vous être beg, vous ne parlez pas. Donc limitez-vous juste à faire des photos ». Donc, je continue à me chercher, à enchainer les boulots, et à mes 20 ans, je tombe enceinte. Et ma vie devient un cauchemar…

Et là on me tombe dessus : Tu as arrêté tes études, tu n’as aucun diplôme, tu es beg, et là tu es enceinte hors mariage…

En gros, « tu es partie pour mal finir »…

Voilà, j’étais partie pour mal finir…J’ai même regretté même d’avoir arrêté les études. J’ai accouché quelques mois après mes 21 ans, et là il fallait que je fasse en sorte que ma fille ne manque de rien. J’oublie mes rêves d’actrice, à ce moment-là, tout ce que je souhaitais, c’était donner le meilleur à ma fille…Donc je recommence à enchainer les petits boulots, en tant qu’hôtesse, dans le monde de la nuit, qui m’apprend également beaucoup de choses. 

À mes 23 ans, un ami photographe, surnommé Diatus Carter, étudiant à Montreal, s’amuse à me prendre en photo et les poste sur sa page Facebook. Et c’est à partir de là qu’une agence publicitaire entre en contact avec moi. J’en parle à une amie, Bibi, qui m’encourage à y aller, en me faisant comprendre que peut-être, mes rêves étaient en train de se concrétiser…Je vais donc les voir, je suis tout de suite validée, et je tourne même ma première pub avec ma mère, parce qu’en rentrant, on me demande si je connais une femme d’un certain âge avec des traits fins. Je leur propose ma mère, on y va ensemble et elle est aussitôt validée. On tourne donc mon premier film publicitaire avec ma mère, et c’est là qu’elle me fait une révélation : elle a toujours elle aussi rêvé d’être actrice, mais que ma grand-mère l’avait bloquée, parcequ’à son époque, une femme n’avait pas le droit de rêver. Et ce jour-là, elle s’est même plus amusée que moi (rires, et silence) …

Et elle me fait une révélation comme ça, et là je réalise que j’ai hérité de cet amour pour le cinéma de ma mère. Et à partir de ce jour-là, ma mère a commencé à me faire confiance. J’intègre le milieu, je commence à me découvrir, je commence à m’aimer parce qu’à un moment donné, je me suis détestée, j’évitais de voir mes amis, de voir toutes ces personnes qui m’avaient « dépassée », parce que dans ma tête je n’étais rien…

Et il s’agissait de quelle pub? 

C’était une publicité pour Orabank, vous pourrez la retrouver sur Youtube…

Halima, j’ai envie de revenir sur cette expérience que tu as partagée avec ta mère : Tu as eu un rêve que ta maman n’a jamais vraiment soutenu de tes 08 ans à tes 23 ans. Tu finis par le caresser, à travers ce rôle « créé sur mesure pour toi « ; On t’a toujours fait croire que le cinéma n’était pas fait pour toi parceque tu étais beg, au point où tu en avais été convaincue… Et là, on te propose un rôle dans une pub, ce qui étais, disons, pour toi, un compromis entre le cinéma « impossible » et la photo « seule possibilité ». Ironie du sort, tu partages ton baptême du feu avec ta mère. Comment as-tu vécu cette expérience, émotionnellement, et même, si on peut dire ça comme ça, philosophiquement ? 

Ça fait partie des plus beaux jours de ma vie. Je réalisais enfin mon rêve, et avoir à coté de moi ma mère qui m’avoue qu’elle aussi a autant rêvé que moi, et que sa mère l’a empêchée de réaliser son rêve…je me rendais compte qu’elle n’avait pas vécu sa vie, qu’elle n’avait pas vraiment eu le temps de trop rêver. Et je me sentais comme sa revanche sur la vie. A partir de ce moment-là, je commence à me valoriser…quand je me suis vue sur la pub, je me suis dit « Ah c’est ça mon miroir. Je dois être joyeuse, je dois être épanouie. Je ne dois plus vivre le jugement, ni le regard des gens ». Je commence à prendre soin de moi, à faire du sport, change certaines habitudes, adopte une nouvelle hygiène de vie. Et aujourd’hui, je peux dire que Dieu a été au centre de tout ça. J’ai toujours eu foi en Dieu. Je ne suis peut-être pas la musulmane parfaite et assidue, mais Dieu m’est témoin qu’Il a toujours vécu en moi. Quand les autres m’ont rejetée, Il m’a accueillie. Il y avait toujours cette voix en moi qui me disait « crois en Moi, parce que Je Crois en toi »…

Parles nous de ton expérience spirituelle, que tu as également vécu durant ce parcours…

Dieu est Miséricordieux…Je n’ai pas fait de longues études mais je suis riche d’expériences de ce que j’ai appris dans la rue et de ce qu’Il m’a appris. Je pense que toute personne qu’Il met dans ma vie, et toute situation vécue vise à m’apprendre quelque chose. Aujourd’hui, je sais que je vis par la Grace de Dieu, je ne vis pas par la grâce des gens. Il me transmet Sa Joie, Son Amour, Sa Protection. Mais je me dis que je suis là, pour apprendre quelque chose aux gens. Aujourd’hui, je me considère comme étant le miroir de la société. Si j’ai choisi d’être actrice, ce n’est pas pour plaire aux gens, ni être une star. C’est pour leur montrer ce qu’ils ne veulent pas voir…Marème Dial est devenue le miroir de toutes ces femmes qui ont envie de raconter comment elles en sont arrivées là. Djalika est devenue le miroir de toutes ces Djalika. Nous les acteurs, sommes donc le miroir de cette société. Et ma relation avec Dieu est une très grande relation, parce que je ne vis que par ma foi en Lui et par Sa grâce…

Halima, tu as la trentaine, tu es passée par plusieurs échecs, nous en avons parlé… et pourtant, aujourd’hui, tu es aimée, adulée, tu vis à fond ton rêve. Qu’as-tu envie de dire à toutes ces personnes mal dans leur peau, qui se pensent incapables d’y arriver, et qui te lisent ? 

J’ai envie de leur dire que moi aussi, j’ai été très souvent déprimée et mal dans ma peau, et même eu des tendances suicidaires étant plus jeune. Je vivais une sorte de rejet intérieur de ma propre personne. Je ne comprenais pas pourquoi j’étais sur terre et pourquoi je devais souffrir autant…Mais encore une fois, quand je me suis rapprochée de Dieu et de ma religion, ça m’a beaucoup libérée…La patience est une vertu. La patience est comme un arbre que tu plantes, et quand tu l’arroses tous les jours, elle grandit. Et j’ai envie de leur dire, d’être patient, et de se rapprocher de Dieu. Encore une fois je leur dis « Rapprochez-vous de votre foi, rapprochez-vous de Dieu, c’est la seule clé à votre liberté ». Dieu m’a libérée, et je vis par Sa grâce. Et je me dis qu’on ne peut pas réussir sans souffrir. Il faut qu’on passe par des épreuves dans la vie, c’est ce qui nous rend fort. Et le fait de me rapprocher de ma foi et de lire l’histoire de tous les prophètes m’a fait penser « eux sont des prophètes, et pour eux, ça n’a pas été facile, pourquoi ça devrait l’être pour moi ? ». Aujourd’hui, je m’entoure juste des personnes positives…

J’aimerai rajouter une dernière chose « prenez soin de vous, prenez soin de votre corps, un esprit sain ne peut pas bien vivre dans un corps malade »

Halima, comment vis-tu aujourd’hui la manière dont le public a accueilli Marème Dial. Cette maitresse qui ne laisse personne indiffèrent…

Au début beaucoup de gens n’ont pas su faire la différence, je subissais le regard et les ‘’tchips’’ des gens, surtout venant des « awo » (premières femmes). Les jugements des religieux qui ne comprenaient pas que je puisse accepter de jouer ce rôle, compte tenu de la place que mon père (paix à son âme) occupait dans ce milieu. Je suis issue d’une famille très religieuse, mais je n’ai pas choisi de tomber dans cette famille-là, donc je considère que je suis moi-même, je perçois la religion et ma foi autrement, je vis ma vie parce que c’est comme ça que je sens ma vie. Être actrice, ce n’était pas ce que ma famille voulait, parce qu’incompatible avec la religion. Le monde de l’art, du show-biz, étant considéré comme un monde « satanique ». Mais quand ma famille a su que c’était un vrai boulot et ma passion, ils m’ont fait confiance. Au début les gens n’aimaient pas Marème Dial, et ne savaient pas faire la différence entre elle et Halima. À titre d’exemple, une dame, une « awo » m’a une fois verbalement agressée dans la rue, en me traitant de femme impolie, qu’en fait j’étais la même dans le film et dans la vraie vie. Et là, je lui parle calmement, en lui expliquant que cette Marème n’existait que dans une série, et que moi, je m’appelais Halima Gadji et que j’aurais apprécié qu’elle me parle autrement. Elle s’est radoucie et s’est excusée. 

Halima tu as accepté de jouer une scène assez surprenante dans le premier épisode de MHM, on te voit, en panique, t’assoir sur un WC, prise d’une violente diarrhée (rires)…assez délicate et primaire comme position… Pourquoi, avoir accepté de jouer cette scène ? quel rapport entretiens-tu avec ton corps ? Comment tes proches l’ont-ils perçue et accueillie? 

Quand on a vu le premier épisode avec ma mère, j’ai observé ses réactions, parce que c’est son opinion qui m’intéressait.  On est très proches, c’est elle qui m’importe le plus dans cette histoire. Je suis également très proche de la communauté marocaine, elle aussi très religieuse. Mais quand on a regardé ça ensemble, ma mère a beaucoup ri. Elle m’a dit « tu es bien dans ce rôle, ça se voit que tu t’éclates, en faisant ça» . Et effectivement, je m’éclatais vraiment. Pour moi, c’est un jeu. Je m’amuse à porter un rôle parce que je sais que dans la vraie vie, je ne ferai jamais ça. Donc dès que j’ai l’occasion de porter un rôle et de m’éclater, même si je dois me ridiculiser pour faire rire les gens, je le fais, parce que j’adore faire rire les gens. J’adore prêter mon image. 

Tu prêtes ton corps à un rôle, un personnage, et tu as pu dissocier Marème et Halima…

Oui, mais après j’ai mes limites. Il y a des choses que je ne ferais jamais, par respect pour mon père, par respect pour l’héritage que je porte et pour ma religion. Mais je vais vous dire hin (rires) dans la vraie vie, quand j’ai la diarrhée ça se passe comme ça, je cours, pour aller aux toilettes. Donc ça là, c’est moi ! (rires) c’est pourquoi ça a été facile pour moi de jouer cette scène (rires).

La deuxième saison de MHM ?

On y travaille, en principe elle devrait être lancée en début 2020…

Tu es autodidacte ? 

Oui, je n’ai pas pris de cours, je suis autodidacte, mais j’ai du hériter ce don de ma famille, mon père avait fait du théâtre selon ma mère (rires)…

Parlons maintenant de tes combats, tu es engagée dans plusieurs causes

En fait, j’aimerai utiliser cette étiquette de star qu’on m’a collée pour lutter contre la violence faites aux femmes, aux enfants, l’être humain, à la nature. Je suis contre la violence. Je profite de mon audience sur les réseaux sociaux pour faire passer des messages positifs. Si on prend l’exemple du réchauffement climatique, le message a plus d’impact si c’est moi qui le porte plutôt qu’une personne lambda. 

Des projets dans ce sens ? 

Oui des projets de documentaires, d’émissions, des tournées d’écoles, de me rapprocher des gens. Je m’inspire de mon idole dans ce domaine, Angelina Jolie, que je suis beaucoup sur les réseaux sociaux…

Halima, tu es à Abidjan, pour quelle raison ? 

Je suis ici pour l’émission togg star, et il existe une version ivoirienne. Les recettes sont reversées à des œuvres caritatives. Je vais également lancer ma marque de savon bio, une façon pour moi de lutter contre la dépigmentation. 

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