Dans une planète lointaine, vivait une petite créature. Elle était faite de feu. Elle fut donc lumière, éclairant son monde, elle fut réconfort, apportant de la chaleur à la

vie froide et austère à ceux qui l’aimaient. Elle s’appelait Soleil. 

Elle fut d’abord une toute petite étoile, qui brillait, brillait et brillait, encore et encore. Et dans son monde, elle fut porteuse d’espoir, elle fut espoir. Dans son monde, les lumières vacillaient, d’autres s’étaient même éteintes, au bout de grandes tempêtes…elles avaient pourtant aussi été Soleil, porteuses d’espoir, de chaleur et de belle lumière…

Mais Soleil était particulière. Son enfance fut particulière.

Autour d’elle, les autres n’étaient plus porteurs d’espoir. Ils s’étaient mués en feu ardent, dont les étincelles jaillissaient au gré des alliances, des inimitiés et des rancœurs. Soleil brillait, pour celle qui l’avait mise au monde, elle brillait, pour ceux qui voyaient en elle la belle lumière, et pour les autres, elle n’était qu’une autre petite étoile, une étoile de trop. Les autres la trouvaient trop bavarde, trop envahissante, et même, quelque fois, trop

stupide.

Et de temps de temps, elles lui lançaient leurs projectiles, que leur haine nourrissait. Ils étaient gros, ardents, et brûlants. Et Soleil les prenaient en pleine poitrine, elle les absorbait, sans broncher. Elle ne savait pas pourquoi elles les lui lançaient, à elle, particulièrement, mais elle les prenait, et les gardaient quelque part en son sein…

Les années passaient, et Soleil grandissait, et en elle, la petite colline devint une montagne. 

Elle se sentait moins légère, alourdie par le temps et le pouvoir des pierres, qui attisaient son être, Soleil était faite de feu.

Et peu à peu, elle se mua, du feu doux et réconfortant, elle devint comme tous les autres, ces autres là, qui jadis furent la petite Soleil, mais qui finirent par détruire tout ceux et tout ce qui les entouraient.

Trop de projectiles, trop de rires victorieux avaient eu raison de sa beauté intérieure. Elle était feu, capable du meilleur comme du pire. Et dans son monde, les autres étaient plus capable du pire que du meilleur…et le pire, c’est ce qu’ils savaient faire de mieux…

Alors, sous le regard impuissant et désolé de celle qui l’avait mise au monde, qui fut elle même brasier, son âme succomba,  sombra, corrompue… 

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