Mariama,
J’ai envie de paraphraser Tafa, Wentalngagnou, Weetalngama, tu me manques tellement…Tu es partie, il y a un peu plus d’un an maintenant, tu es partie sans même me dire au revoir Mariama, doucement, un jour, un soir, une nuit, je n’en sais rien. Ton départ vers l’éternel, je l’ai appris une nuit, et elle a été longue et douloureuse, témoin de souvenirs, tendres et affectueux…
Mariama Diome, tu as été une anonyme pour beaucoup, qui te croisaient, assise à même le sol, assise, le regard dans le vide, souvent, ce regard vivant, témoin, lui, d’années d’existence, riche en expérience, une expérience, une vie, somme toute banale, comme celle de chacun de nous, mais pour moi, tu as été une exception, une inspiration…
Mariama, le destin ne t’a pas gâtée, tes besoins était grands, tout comme ton coeur l’était. Tes besoins étaient grands, mais ton âme l’état plus. Tes besoins étaient grands, mais ta personne l’était davantage…
Diome, Mariama, Diome, comme un présage…Tu as été digne, tu es restée digne jusqu’à la fin. Tu as été un soleil pour moi. Tu égayais chacune de mes visites. Tes pas de danse qui m’accueillait, ce sourire, ce rire, cette espièglerie qui m’impressionnait…Tu en avais largement dépassé l’age, mais ton âme était restée enfant…L’innocence de l’enfant, l’insouciance de l’enfant, la joie de l’enfant…l’optimisme de l’enfant. Pour toi, demain n’existait pas, hier non plus. Tu vivais au jour le jour, dignement, fièrement. Tu n’étais pas riche, comme beaucoup d’ailleurs, mais qu’est que la richesse? Tu avais tout pour être malheureuse, mais ta grande âme pétillait, et ton regard le reflétait tellement!…Tu te contentais de ce que tu avais, vivais avec, et même avec ta baisse de forme…Ta vue flanchait, et je repense avec le sourire au jour où tu avais sorti du fond de ton lit le paquet de bonbons à la menthe…et avec toute la conviction du monde, tu m’as dit: c’est le produit miracle du matin pour recouvrer une vue parfaite…Tu étais pourtant diabétIque…
Mariama, merci, merci de m’avoir autant inspiré. Merci de m’avoir appris à quel point le matériel était tout sauf fondamental, pour notre épanouissement. Mariama, je t’ai côtoyé, pendant des années, et crois moi, tu as fait partie des personnes les plus heureuses qu’il m’ait été donné de rencontrer. Dans ta petite chambre, tu esquissais quelques pas de danses, me tirait par le bras pour me faire assoir sur le lit, et me parlait de tout et de rien. Tes prières raisonnent toujours dans mon esprit. Je te les renvoie, qu’Allah les accepte. Je t’ai aimé Mariama Diome, et pour moi, tu ne seras jamais totalement partie. Tu es là, dans ce coeur qui s’est ouvert à toi, qui s’est attaché à toi. Tu vis en moi, Mariama, tu vivras toujours en moi. J’espère, que quelque part, dans le paradis Firdawsi, tu penses à moi, comme je penses en ce moment à toi. J’espère que tu seras amplement récompensée…pour ces ces épreuves, ce destin qu’a choisi pour toi notre Créateur…Tu ne l’as pas choisi, certes, mais tu l’as accepté, avec force et avec noblesse. Tu n’es plus, et tu me manques. Je suis repartie chez toi. La porte de ta chambre est résolument restée fermée. Une porte que tu m’as grandement ouverte, tant de fois! Penser à toi me rend si triste, parceque jusqu’au moment où j’ai appris ta disparition, je ne réalisais pas à quel point je te portais dans mon coeur, à quel point je m’étais attachée à toi, à quel point ma tendresse pour toi était grande. Tu me manques, et tu me manqueras toujours ma Mariama. Je te rends hommage, à toi, la grande dame, à toi, à celle qui m’a appris que la noblesse du coeur et de l’âme étaient l’essentiel. A toi, à celle qui m’a appris que le respect de l’autre ne se gagnent jamais par ce que tu peux lui offrir en nature, ou en espèces, mais par le respect de soi même, et par la dignité. Hommage à toi, à celle qui m’a appris que la vraie richesse, c’est celle du coeur, c’est elle qui fait de nous une grande dame, un grand homme…la ruine d’un patrimoine peut tout enlever à l’homme sans foi ni loi, mais ne pourra jamais rabaisser le noble, celui qui est riche, par ses valeurs, sa dignité. Tu as été une noble, Mariama, une noble toute ta vie, une noble jusqu’à ton dernier soupir. Reposes en Paix ma Grande Mariama, Diome!

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